Designer scandinave touche à tout, Cecilie Manz, s’est toujours échappée dans le studio de ses parents céramistes pour y plonger les mains dans la terre glaise. Après son diplôme à l’Académie Royale Danoise des Beaux-Arts, section design, objets et mobilier en 1997, elle complète sa formation à l’université des arts et du design d’Helsinki. Puis, Cecilie fonde l’année suivante son studio au centre de Copenhague. Si l’énergie de la ville est indispensable pour nourrir sa créativité, elle rejoint chaque soir sa maison en proche banlieue de Copenhague et son jardin arboré qui maintient son lien avec les éléments. Comme chez beaucoup de designers danois, cet équilibre entre civilisation et nature est vital dans son processus créatif. De même, son mode de vie et ses rapports avec sa famille nourrissent son inspiration.

Une touche-à-tout

Sa signature minimaliste a séduit les plus grands éditeurs du design comme Nils Holger Moormann repéré à la suite de la parution du prototype de sa chaise-échelle « Hochacht » dans un magazine, ou Fritz Hansen avec une collection de tables ou des enceintes portables pour B&O Play. Mais le projet fondateur reste la lampe « Caravaggio » en 2005 pour Lightyears.

Chaise Moku

Pour la designer danoise, le style scandinave « doit refléter l’art de vivre de ces pays ». Ce qui se traduit dans son travail par un subtil mélange de gris et de couleurs plus vives. Quand elle conçoit un objet, elle suit  toujours le même procédé: elle réalise des croquis à la main et dialogue avec les fabriquants. Après avoir visité la production, elle affine et adapte son trait en fonction des techniques qu’utilise celle-ci. Depuis vingt années de carrière, sa signature est devenue synonyme de minimalisme scandinave.